Accueil > Actualité, presse, autres associations > En finir avec l’irresponsabilité de l’État
En finir avec l’irresponsabilité de l’État
Des milliers de personnes ont défilé à Paris en souvenir du 17 octobre 1961
mardi 18 octobre 2011, par
Premiers échos de la manifestation parisienne
- Paris17:10
Ce 17 octobre 2011, nous étions entre 5 et 6000 manifestants à exiger du gouvernement la reconnaissance officielle du crime d’Etat commis il y a cinquante ans envers la communauté algérienne : pendant plusieurs semaines en effet, les autorités françaises avaient, sans réagir, laissé la police de Maurice Papon massacrer des centaines d’Algériens, qui protestaient contre le couvre-feu qui leur avait été imposé.
Des dizaines d’organisations, dont la 4acg, avaient appelé à se mobiliser pour que soit dite enfin la vérité et que soit reconnue la responsabilité de l’Etat français. Algériens et Français, toutes générations confondues, venant des Grands Boulevards et de l’Esplanade de la Défense, se sont regroupés sur le Pont Saint-Michel, pour réclamer ensemble Vérité et Justice. Plusieurs personnalités ont alors pris la parole, pour rappeler les faits, demander une reconnaissance officielle de ce crime, et réclamer que s’ouvrent enfin les archives ministérielles, policières et politiques. Chacun des orateurs a rappelé avec force la volonté de tous les manifestants présents d’aller jusqu’au bout de leur démarche : Mehdi Lallaoui, Président de Au nom de la mémoire, Stéphane Hessel, Gilles Manceron, vice-Président de la LDH, Henri Pouillot, Représentant leMRAP, Edwy Plenel, directeur de Mediapart, Olivier Le Cour Grandmaison, animateur de 17 octobre contre l’oubli.
Il faut retenir de cette manifestation, et de toutes celles qui se déroulent autour de cette commémoration du 17 octobre, la présence active et nombreuse de jeunes gens et jeunes filles, pour la plupart issus de l’immigration, qui expriment le besoin et le désir de connaître enfin leur histoire et celle de leurs parents. Ils veulent agir, prendre la parole, et être écoutés. Bienvenue à eux !