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En Algérie, « la peur a changé de camp, l’espoir est permis ! » par Malika Fecih

samedi 21 septembre 2019, par Malika Fecih

Malika Fecih, écrivaine et membre de la 4acg, a relaté pour le quotidien L’Humanité, la soirée de solidarité avec l’Algérie organisée vendredi 13 septembre au Village du monde à la Fête de l’Huma. Voici en substance ce qu’elle a retenu et qu’elle nous propose d’exposer ici. Merci Malika !

En Algérie, « la peur a changé de camp, l’espoir est permis ! » par Malika Fecih

La rencontre a été essentiellement consacrée au « hirak » cette mobilisation populaire engagée dans un bras de fer avec le pouvoir…
Huit intervenants, venant de trois régions différentes d’Algérie, ont pu apporter des nouvelles fraîches du mouvement.

« Notre force c’est l’unité nationale », dira Yanis Adjlia, « les 48 wilayas sont mobilisées contre le pouvoir. Nous manifestons avec conviction et dans la joie. D’ailleurs nous ne parlons pas de hirak mais de révolution du sourire ».

Pour Sarah Haidar, écrivaine et féministe, cette manifestation pacifique écocitoyenne n’est pas une première en Algérie. Le festival Raconte-Arts en est la preuve. Dynamiser la vie culturelle dans un village kabyle pendant une semaine, tel est le défi relevé chaque année par ce festival unique en son genre. L’artiste plasticien Denis Martinez, co-fondateur du festival avec Hacène Metref, nous fait part de cette fabuleuse rencontre entre les villageois et les artistes où pendant quelques jours ces deux mondes ne font plus qu’un.

Venu d’Oran, le metteur en scène Kheireiddine Lardjam se dit, lui, « rongé par l’inquiétude » pour l’avenir du mouvement, à la différence d’autres intervenants qui prônent la prudence mais conservent l’espoir, tout le monde étant surpris par cet élan qui ne s’essouffle pas, par cette créativité impressionnante dans les slogans et sur les banderoles.

Après avoir souligné la remarquable résistance du peuple algérien au colonialisme et à l’intégrisme, les invités donnent la parole au public. Les questions, nombreuses, convergent toutes sur le thème de l’avenir de l’Algérie, en particulier sur la place des femmes qui ont su reconquérir l’espace public durant toute cette période du hirak. Sujet d’optimisme : la société civile s’organise, un véritable travail politique s’est mis en place pour créer une alternative crédible au régime actuel, les partis traditionnels reprennent le chemin du militantisme. L’unité nationale ne faiblit pas, elle se renforce au gré de la pression du pouvoir. La peur change de camp.

Yadis Aldjlia conclue : « Le hirak était inimaginable, il est ! L’espoir d’une Algérie libre et démocratique est donc permis ! »

L’intégralité de l’article de Malika est paru dans le numéro spécial Fête de l’Huma daté du lundi 16 septembre 2019.

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